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De Laurent Gallien Par France Bleu Isère

La première fois qu’il a été question de Lyon-Turin en Isère c’était à la fin des années 1990, lorsque le projet avait soulevé des oppositions du côté de Saint-Savin ou encore de Chimilin. Aujourd’hui, le tracé qui doit conduire au tunnel transalpin n’est plus tout à fait le même.

Le tracé grossier du projet de liaison Lyon-Turin

Le tracé grossier du projet de liaison Lyon-Turin – projet-lyonturin.fr

27 ans. C’est quasiment “l’âge” en Isère du projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin dont le premier ministre Gabriel Attal est venu ce mardi 14 mai en Maurienne (Savoie) saluer les travaux du tunnel de base transalpin. C’est un élément essentiel d’une liaison qui a changé à la fois de nature et de tracé dans notre département depuis ses débuts.

En 1997-1998, les habitants de Saint-Savin, au nord de Bourgoin-Jallieu, avaient notamment été parmi les premiers en Isère à protester contre un projet “de TGV Lyon-Turin“, qui longeait leur village en traversant les côteaux. Aujourd’hui il reste un projet de nouvelle ligne pour une liaison transalpine “rapide” – mais sans le terme “TGV” – à usage “mixte“, passagers et fret, de l’aéroport Saint-Exupéry à Chambéry et un tronçon uniquement fret – pour l’instant – de l’avant pays-savoyard jusqu’à Turin.

Le point sur le tracé en Isère

Selon les cartes fournies lors de l’enquête publique de 2012 sur la partie française (voir ci-dessous), cette nouvelle liaison entre Lyon et Turin traversera le Nord-Isère sur une cinquantaine de kilomètres entre Satolas-et-Bonce et Romagnieu, en suivant alternativement la voie ferrée déjà existante et l’A43 et en passant par exemple au nord de L’Isle d’Abeau et Bourgoin-Jallieu et au sud de La-Tour-du-Pin.

Des tranchées couvertes et trois tunnels vont émailler ce parcours. Le tracé refait son apparition plus brièvement ensuite dans le département à la limite entre Chapareillan (Isère) et Les Marches (Savoie), à la sortie du “tunnel de Chartreuse”, puis sous La Chapelle-du-Bard pour un petit bout du “tunnel de Belledonne”. Il plonge ensuite vers la Maurienne.

De nouveaux rails en Nord-Isère en 2028 ?

La réalisation du tronçon nord-isérois du Lyon-Turin va nécessiter “environ deux milliards d’euros sur les neuf milliards de coût total du projet” selon Stéphane Guggino, délégué général de l’association pro-Lyon-Turin la Transalpine. Un chantier qui n’est pas pour tout de suite, contrairement à celui du tunnel de base. La SNCF va d’abord mener à partir de 2025 des études d’avant-projet avec les communes concernées, notamment pour tenter de réduire au maximum les nuisances sur l’itinéraire le temps des travaux. Si rien ne vient ensuite ralentir ou entraver la marche du Lyon-Turin les premiers rails feront leur apparition en 2028 au nord du département. L’ouverture de la ligne est annoncée pour 2032. En 1997, elle était envisagée pour 2020.

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