Trains surpeuplés, manque de rames, conditions de voyage difficiles… Pour la Fédération des associations d’usagers des transports (Fnaut), en un an, rien n’a changé du côté des TER.
Le Nord-Isérois Patrice Belvegue est coprésident de l’Association dauphinoise des usagers du train (Adut)
« J’emprunte la ligne Lyon-Grenoble-Chambéry, via Saint-André-le-Gaz, quatre ou cinq fois par semaine. Et, depuis le 9 décembre, date du changement de service, je ne constate aucune amélioration, c’est même pire. 50 % des trains sont passés de Lyon Part-Dieu à Perrache.
Au lieu d’avoir un train par demi-heure pour la Part-Dieu, où je travaille, c’est un par heure. Ils sont de plus en plus bondés, il n’y a pas assez de rames. En janvier, il y a eu deux malaises. Le 7 janvier, dans un train allant à la Part-Dieu, une dame a fait un malaise vers La Verpillière.
Les passagers se sont occupés d’elle, car il y avait trop de monde dans la rame pour que le contrôleur puisse accéder. Même chose à la fin du mois. Les pompiers sont intervenus au niveau de Vénissieux. Moi, je prends le Lyon-Grenoble de 18 h 14. Avant, il y avait neuf voitures Corail, soit 720 places assises.
Maintenant, on a une seule rame TER2N avec seulement 330 places assises. Certaines personnes restent à quai. Vous imaginez le stress le matin pour aller travailler ? Le stress le soir quand il faut aller chercher les enfants ? On ne veut pas arriver au niveau de la région parisienne ! »
Pour information, le train du vendredi 20h14 reliant Lyon Part-Dieu à Grenoble est constamment bondé avec des usagers debouts, assis dans les escaliers car la SNCF ne met en place qu’un seul train à trois wagons ce qui est totalement insuffisant au vu de la fréquentation à ce jour et cette heure