Par Xavier Martinage Publié le
Alors que la SNCF songeait à généraliser la réservation obligatoire dans les TER, Régions de France a démenti cette possibilité parlant d’un débat «sans fondement».
La nouvelle avait provoqué la colère des usagers. Il y a quelques jours, on apprenait que la SNCF et les régions auraient l’intention d’instaurer l’obligation de réservation dans les trains TER. C’est déjà le cas, par exemple, en phase de test en Normandie et dans la région Grand Est. Très rapidement, un collectif d’associations européennes d’usagers des trains avait dénoncé cette menace : «Nous y sommes farouchement opposés et venons de lancer une pétition qui, en 10 jours, a recueilli près de 9 000 signatures», déclarait dans un communiqué, mardi 13 août, le réseau européen #enTrain.
Mais il n’en sera rien, indique auprès du Parisien Régions de France. L’association précise qu’il s’agit d’un débat «sans fondement» et «non vérifié» et que cette hypothèse évoquée par la SNCF «ne reflète aucunement les travaux en cours sur les transports express régionaux». Pour rappel, Régions de France représente les régions françaises et finance les trains.
Des tests sur seulement 1% de l’offre de TER
L’association reconnaît auprès de nos confrères que le processus de réservation est en cours en Normandie et dans le Grand Est, mais il s’agit d’«expérimentations ciblées» sur «un nombre limité de trains et de lignes» et surtout cela ne représente «que 1 % de l’offre des transports express régionaux». Une réaction rapide à la polémique naissante, car le réseau européen #enTrain craignait que la réservation obligatoire dans les TER ne dissuade les gens de prendre le train.
Le collectif avait même parlé d’une possible «avionisation des TER» et d’une «contrainte inutile» favorisant des modes de transport «plus polluants tels que la voiture ou le scooter». Le porte-parole de l’Association des usagers de la ligne TER Vallée de la Marne rappelait par exemple que bon nombre d’usagers prenaient ce genre de lignes pour aller travailler à Paris et que «certains ne savent pas quand termine leur journée». Plusieurs lignes sont en phase de test entre la Normandie et Paris, ainsi que deux dans le Grand Est : Paris-Troyes-Mulhouse et Paris-Châlons-Strasbourg.
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