SNCF Réseau s’engage à limiter les retards des trains en Auvergne-Rhône-Alpes, sous peine de pénalités

SNCF Réseau s’engage à limiter les retards des trains en Auvergne-Rhône-Alpes, sous peine de pénalités

Mercredi 6 octobre, la région Auvergne-Rhône-Alpes et SNCF Réseau ont signé une nouvelle convention visant à améliorer la ponctualité des trains régionaux. Le gestionnaire du réseau s’est engagé à limiter les retards liés au rail sous peine de payer des pénalités.

Avec un réseau vieillissant dont l’âge moyen en France est estimé à une trentaine d’années, contre une quinzaine pour nos voisins suisses ou allemands, le gestionnaire du rail français, SNCF Réseau bataille au quotidien pour limiter les retards imputables à des défaillances techniques. Chaque année pas moins de 700 millions d’euros sont investis sur le réseau au Auvergne-Rhône-Alpes par la SNCF afin d’entretenir le réseau ferroviaire et améliorer la performance, un budget auquel la région rajoute une enveloppe de 190 millions d’euros, répartis sur les infrastructures ferroviaires, les gares et le matériel.

7% de trains en retard en 2021

Malgré ce budget colossal qui vise à garantir la ponctualité des trains, “à peu près 7% des trains ne sont pas a l’heure dans la région“, reconnaît Isabelle Delon, la directrice générale adjointe clients et services de SNCF Réseau. C’est mieux qu’en 2017 où la performance du réseau était évaluée à 87%, contre 92,7% en 2021, mais cela ne semble pas encore suffisant, tant pour la Région que pour la SCNF. La “première attente des voyageurs étant d’être à l’heure“, reconnaît la représentante de la SNCF.


Le meilleur moyen d’amplifier le report modal vers le train c’est la qualité avec l’aspect de régularité”, Isabelle Delon, la directrice générale adjointe clients et services de SNCF Réseau


D’autant plus lorsqu’il s’agit de favoriser le report modal vers le train, “un mode de transport durable et décarboné” vante Isabelle Delon. C’est dans cette idée d’amélioration de la performance que la Région et SNCF Réseau on signé une convention d’objectifs mercredi 5 octobre impliquant un bonus/malus financier pour le gestionnaire.

Un système de bonus/malus

Autrement dit, si un nombre trop important de trains enregistre des retards en raison de problèmes qui lui sont imputables, SNCF réseau devra s’acquitter de pénalités pouvant aller jusqu’à 1,5 millions d’euros. Une somme qui sera automatiquement réinvestie dans la rénovation du rail. En revanche, si l’entreprise remplit les objectifs fixés par la région et réduit la part de retards générés par des problèmes sur l’infrastructure ferroviaire, cette fois c’est la Région qui pourra injecter jusqu’à 1,5 million d’euros dans la maintenance du réseau.

Frédéric Aguilera, le vice-président délégué aux Transports de la Région et Isabelle Delon, la directrice générale adjointe clients et services de SNCF Réseau l’assurent, cette convention est un partenariat gagnant-gagnant. (Photo Hadrien Jame)

Une sorte de carotte visant à inciter la SNCF à la ponctualité. Les deux partenaires assurent toutefois que c’est un partenariat “gagnant-gagnant” et en amont de la signature, du côté de la région on n’hésitait pas à dire “on ne leur met pas le couteau sous la gorge“. De fait, l’idée n’est pas vraiment d’arriver à une ponctualité de 100%, “je ne sais pas si cela peut exister“, reconnaît d’ailleurs Frédéric Aguilera, le vice-président délégué aux Transports de la Région, mais plutôt de ne pas faire augmenter la part de retards liés à l’infrastructure et de l’améliorer progressivement d’année en année. Pour 2022 l’objectif fixé à la SNCF est ainsi de 2,5 points de non-régularités imputables au réseau ferroviaire, un chiffre qui devra descendre à 2,4 en 2023.

Cette convention devra aussi permettre de dresser un État des lieux du réseau et des tronçons à rénover en priorité.

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