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Olivier Cognasse Transports , Transport , SNCF Publié le
Depuis le 1er janvier 2020, la SNCF est devenue une société anonyme à capitaux publics. Surtout, les recrutements ne se font plus au statut des cheminots et l’ouverture à la concurrence est effective.
Le monopole de la SNCF sur le réseau ferroviaire français a subi une première attaque, le 13 décembre, avec la région Provence Alpes-Côte-d’Azur qui a voté une procédure de délégation de service public pour quelques lignes. Si l’ouverture à la concurrence est mal vécue par les cheminots, qui pourraient être transférés chez des opérateurs privés, et si la SNCF a tout fait pour retarder la fin de son monopole, SNCF Réseau y voit une opportunité de résoudre une double équation : comment revenir à l’équilibre et investir massivement pour rénover et moderniser le réseau. Sa dette dépasse 50 milliards d’euros et même si l’État s’est engagé à en reprendre 35 milliards, il restera 15 milliards, et il faudra surtout arrêter l’hémorragie.
“La première solution est de maximiser l’utilisation du réseau par les entreprises ferroviaires pour obtenir plus de revenus, analyse Cyril Faure, consultant chez Bartle. D’ailleurs, SNCF Réseau est très ouvert à l’arrivée de concurrents. Et le dit clairement.
Pour attirer les opérateurs, il faut s’assurer d’une impartialité de SNCF Réseau pour attribuer et facturer les sillons, mais aussi dans les gares qui passent dans son giron. Pour mener à bien cette révolution culturelle, le gouvernement a choisi l’actuel patron du gestionnaire d’infrastructures ferroviaires belge Infrabel, Luc Lallemand. Un homme réputé pour son pragmatisme et son sens de la communication, et fort d’une culture économique rigoureuse. La révolution avait déjà débuté avec son prédécesseur Patrick Jeantet, qui avait lancé son plan Nouvel’R pour faire entrer SNCF Réseau dans l’ère industrielle 4.0.
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