SNCF : Le risque de grève lors des vacances de Noël n’est pas écarté

conflit social Les syndicats Sud-Rail et CGT-Cheminots ont refusé de signer l’accord salarial proposé par la direction

D.R. avec AFP
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Le bras de fer continue entre la SNCF et une partie des syndicats cheminots. Les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont partiellement échoué. Si la CFDT-Cheminots et l’Unsa-Ferroviaire ont bien annoncé signer cet accord, il a toutefois reçu une fin de non-recevoir de Sud-Rail et de la CGT-Cheminots, qui avaient jusqu’à mercredi soir pour l’approuver.

Ces deux syndicats représentent 57,33 % des voix à la SNCF. Leur refus de s’aligner sur la proposition du groupe ferroviaire pourrait donc entraîner des grèves lors des vacances de Noël. Mercredi, la CGT a acté son refus dans une lettre ouverte. Le secrétaire général de la CGT-cheminots, Thierry Nier, estime ainsi que la proposition de la direction de la SNCF « entérine un nouveau recul du pouvoir d’achat des cheminots ».

Une proposition de 1,8 % d’augmentation générale

De son côté, Sud-Rail a organisé une consultation de ses adhérents qui ont rejeté l’accord « à une très nette majorité », annonce le syndicat dans un communiqué. « Nous ne nous interdisons rien en matière de mobilisation ! », averti Sud-Rail. Le groupe ferroviaire avait proposé une hausse des salaires de 4,6 % en moyenne sur l’année 2024, dont 1,8 % d’augmentation générale.

L’entreprise s’est également engagée à augmenter les bas salaires pour qu’aucun d’entre eux ne soit inférieur à 1,1 Smic. Une prime de partage de la valeur de 400 euros doit également être versée aux plus de 140.000 cheminots du groupe. Sans majorité, la SNCF n’a pas assuré que l’accord serait appliqué dans son intégralité. L’année dernière, seule la CFDT-Cheminots avait signé l’accord sur les salaires 2023. Malgré l’absence de majorité, la SNCF a appliqué les mesures prévues.

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