Salaires: l’Unsa accepte la proposition de la SNCF

https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/transports/salaires-l-unsa-accepte-la-proposition-de-la-sncf_AV-202311150683.html

Gaëtane Meslin et Olivier Chicheportiche Le
Le deuxième syndicat de la SNCF derrière la CGT estime que l’offre de la direction “compense en partie l’inflation”. De quoi réduire le risque de grève pour les vacances de Noël?

C’est une victoire pour la direction de la SNCF et une défaite pour le front syndical chez l’opérateur ferroviaire. Selon nos informations, l’Unsa, deuxième syndicat derrière la CGT avec 22% des cheminots adhérents, a accepté la proposition d’augmentation salariale de la direction pour 2024 suite aux NAO (négociations annuelles obligatoires) qui ont eu lieu il y a quelques jours.

Le syndicat estime que “l’ensemble des mesures permettent de compenser en partie l’inflation et permettent l’ouverture de négociations futures sur la NAO 2024”. Il a donc signé la NAO après consultation de ses adhérents.

Pour rappel, l’entreprise propose une augmentation générale des salaires fixes de 1,8%, à compter du 1er janvier 2024. Par ailleurs, seront revalorisées, dès le 1er janvier 2024, les indemnités d’utilisation à la réserve (+25 euros par mois) et les indemnités de nuit (+4%), de dimanche et fêtes (+4%), pour tous les salariés qui perçoivent ces indemnités.

SUD-Rail dénonce un “simulacre de négociations”

“Sur 3 ans, entre 2022 et 2024, les cheminotes et cheminots auront bénéficié d’une augmentation inédite de leur rémunération, de 17% en moyenne et jusqu’à 21% pour les premiers niveaux de salaires alors que dans le même temps, l’inflation cumulée s’est élevée à 13%”, avance Jean-Pierre Farandou, PDG du groupe SNCF.

Ces propositions ont été rejetées par SUD-Rail, troisième syndicat à la SNCF avec 18% du personnel, qui fait planer le spectre d’une grève unitaire pour les vacances de Noël.

Dans une lettre révélée par Le Parisien et consultée par BFM Business, le syndicat a appelé le 8 novembre les autres organisations de la SNCF à “passer à l’étape supérieure en cette fin d’année” pour contester les propositions de revalorisations salariales de la direction jugées insuffisantes.

Dans son communiqué, SUD-Rail dénonce un “simulacre de négociations salariales dont l’ensemble de nos organisations syndicales ont souligné le mépris social cheminot, par les propositions patronales”.

“Ces prochaines semaines, nous sommes déterminés à construire une puissante mobilisation, exclusivement sur le sujet des salaires, permettant d’unifier les cheminotes et cheminots statutaires et contractuels”, écrivent les secrétaires fédéraux de SUD-Rail.

Date butoir le 22 novembre

“On n’exclut rien”, souligne Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD Rail à l’AFP: “la possibilité d’avoir une ou plusieurs journées d’action en décembre qui engloberaient les grands départ est sur la table”. Quoi qu’il advienne, une chose est sûre: il n’y aura pas d’unité syndicale suite à la signature de l’accord par l’Unsa.

“Nous sommes en cours de consultation de nos structures et adhérents. Nous nous prononcerons la semaine prochaine sur la NAO”, précise de son côté Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots (15% du personnel), joint par BFMTV.

Les syndicats – dans l’ordre de représentativité la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots – ont jusqu’au 22 novembre pour ratifier l’accord. L’an dernier, seule la CFDT avait signé la proposition de la direction qui avait mis sur la table une revalorisation salariale moyenne de 5,9%. La direction avait malgré tout appliqué l’accord.

dossier :

SNCF

Gaëtane Meslin et Olivier Chicheportiche

Poster le commentaire

Pin It on Pinterest

Share This