Renfe, Trenitalia, Railcoop : les futurs projets ferroviaires qui passeront par Lyon

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La crise du coronavirus n’a pas découragé l’ouverture à la concurrence dans le ferroviaire. Les Espagnols de Renfe arriveront sur la ligne Lyon-Marseille fin 2021 tandis que Trenitalia mène des essais pour le futur Milan-Lyon-Paris.
Hier à 06:00 | mis à jour à 10:17 – Temps de lecture : 3 min
Depuis plusieurs semaines, un train à grande vitesse de Trenitalia mène des essais à Lyon. Photo Progrès /Joël PHILIPPON

Malgré quelques retards et des inquiétudes pour la santé des entreprises, l’ouverture à la concurrence dans le ferroviaire est toujours à l’ordre du jour.

Sur le marché de l’« open access » – des liaisons sans subvention – qui s’ouvre sur les grandes lignes, la compagnie espagnole Renfe a fait savoir qu’elle entendait assurer cinq allers-retours à grande vitesse entre Lyon et Marseille à partir du 13 décembre 2021. Des trains qui desserviraient Avignon, Aix-en-Provence et Marseille Saint-Charles.

Des essais pour le Paris-Lyon-Milan

La compagnie italienne Trenitalia (via sa filiale française Thello) avait annoncé vouloir lancer des trains à grande vitesse sur Paris-Lyon-Milan en juin. Projet retardé.

Depuis quelques semaines, un Zefiro V300 rouge fabriqué par Bombardier et AnsaldoBreda et appartenant à la compagnie italienne stationne à Lyon et effectue des essais sur les lignes du secteur. « Nous avons relancé les essais que nous avions commencés à la fin de l’année dernière. Le projet a notamment été retardé par la grève des chemins de fer français (en décembre et janvier, NDLR) et par la pandémie de coronavirus », explique un porte-parole de la compagnie italienne à l’AFP. « Nous ne pouvons pas dire quand la ligne Milan-Lyon-Paris pourra démarrer. Ça dépendra des essais », ajoute-t-il.

Du côté des trains classiques, la compagnie allemande FlixMobility –surtout connue pour les autocars FlixBus– a annoncé en plein confinement le report sine die de ses projets français. Elle a mis en avant le coût de l’accès aux infrastructures, jugé trop élevé, pour expliquer sa décision, et non le coronavirus. Le groupe était notamment intéressé par la liaison Paris-Lyon.

Lyon-Bordeaux et Lyon-Thionville

La surprise est venue de Railcoop, une petite coopérative basée dans le Lot qui n’a encore ni licence ferroviaire, ni train, ni argent. Elle a notifié à l’Autorité de régulation des transports (ART) son intention de faire rouler à partir du 26 juin 2022 des trains sur la transversale Bordeaux-Limoges-Lyon – délaissée par la SNCF -, mais aussi entre Rennes et Toulouse et entre Thionville et Lyon.

Enfin, des régions qui envisagent de confier certains TER à un nouvel opérateur ont travaillé leurs dossiers pendant la pandémie, Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) ayant même lancé les premiers appels d’offres au début de l’année. Les Hauts-de-France et le Grand-Est devraient suivre – avec un peu de retard -, tandis que les Pays-de-la-Loire et l’Ile-de-France viennent d’entrer dans la danse. Ce n’est pas le cas, pour le moment, de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Sur le même modèle, l’Etat a décidé de mettre en concurrence les liaisons Intercités Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon , avec pour objectif d’avoir un nouvel exploitant en 2022. Le processus a pris quelques mois de retard, remarque-t-on dans la profession.

La SNCF « a l’intention de se présenter à tous les appels d’offres »

La SNCF, qui perd son monopole, « a l’intention de se présenter à tous les appels d’offres […] pour espérer conserver le maximum de parts de marché », assure son PDG Jean-Pierre Farandou. « Je suis conscient que face à nous, nous aurons des concurrents déterminés, pour qui cette ouverture est d’ailleurs souvent stratégique. Ça veut dire des gens qui se sont préparés, qui ont montré qu’ils savaient déjà faire du ferroviaire », explique-t-il à l’AFP.

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