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– Par , France Bleu Isère

Concertation ? Travaux ? Où en est le grand projet visant à fluidifier et améliorer les circulations ferroviaires autour du nœud lyonnais à l’horizon 2030-2035. La vice-présidente d’Auvergne-Rhône-Alpes aux transports Martine Guibert fait le point ce lundi matin sur France Bleu Isère.

A cœur de l'étoile ferroviaire, les gares lyonnaises et particulièrement Lyon Part-Dieu, saturée
A cœur de l’étoile ferroviaire, les gares lyonnaises et particulièrement Lyon Part-Dieu, saturée © Maxppp – Simon Daval

Martine Guibert, est ce que vous pouvez nous résumer déjà les grandes lignes ? L’objectif du projet de l’étoile ferroviaire lyonnaise ?

C’est un grand projet qui représente un montant de 310 millions d’euros sur une première phase 2015-2025 et qui comprend de grosses opérations d’aménagement des gares et de modernisation du réseau, ce qui va contribuer assurément à fluidifier le trafic et à améliorer la qualité du service. Nous avons déjà un certain nombre d’opérations, sur les 32 prévues, qui sont terminées, par exemple le double sens des voies J et K à Perrache, la modification des accès au port Edouard-Herriot, et le transfert du centre opérationnel des circulations. On a comme ça un certain nombre d’opérations qui contribuent largement à améliorer la qualité du service. Il faut savoir que, parallèlement, on mène également des opérations d’amélioration sur l’étoile ferroviaire grenobloise où, là aussi, on a des perspectives à 2025, 2030 et 2035.

L’idée, c’est d’agrandir les gares, d’ajouter des quais, de doubler par endroits certaines voies pour pouvoir faire passer plus de trains ? C’est le cas sur la ligne Lyon-Grenoble sur les dix derniers kilomètres jusqu’à l’arrivée à Part-Dieu…

C’est tout à fait ça. L’idée c’est déjà vraiment d’optimiser l’existant, de l’aménager le mieux possible pour en tirer le meilleur parti, avec différentes étapes qui impactent plus ou moins le quotidien des usagers. Donc, aujourd’hui, nous avons une grande réunion avec ce qu’on appelle le “comité des grands partenaires” sous l’égide du Préfet de région. Nous allons faire un point d’avancement et voir les perspectives de cette première phase 2015-2025. Et nous verrons quelles suites donner au débat public qui a eu lieu en 2019 sur les grands aménagements, et pour le développement des services de manière plus importante. Avec, par exemple, la question de l’aménagement de la gare de Lyon Part-Dieu en souterrain ou en surface.

Parmi les 32 premiers chantiers, ceux qui concernent la branche iséroise de l'étoile
Parmi les 32 premiers chantiers, ceux qui concernent la branche iséroise de l’étoile – Document Région Auvergne-Rhône-Alpes

Effectivement, il y avait eu cette consultation publique auquel les Isérois avaient été invités à participer. Qu’en était-il ressorti ?

Il en est ressorti qu’il y a un vrai besoin de décongestionner. Il faut davantage de fluidité et davantage d’espace, pour garer les trains, pour les ranger, pour les cadencer, pour pouvoir développer tout le trafic en périurbain. On a par exemple la gare Saint-Exupéry qui présente un réel potentiel de développement pour les trains à grande vitesse ou pour les TER.

C’est à dire qu’on pourrait réfléchir à faire passer des TER par Saint-Exupéry ?

Oui, tout à fait, ça fait partie des perspectives et des études qui vont être menées. A partir de 2021, puisque là nous avons un programme qui est déjà en cours sur 32 opérations. Devant nous, nous avons une étape suivante où ces sujets-là vont être débattus, parce la concertation, si elle a été initiale, va se poursuivre. Elle va organisée chaque fois qu’il y aura des grands projets impactant fortement les habitudes des usagers.

Des usagers des TER notamment qui se plaignent souvent d’être sacrifiés pour les TGV. Et là, on sait qu’il va y avoir l’ouverture à la concurrence de certaines grandes lignes. Vous veillerez à la Région à maintenir l’offre de service TER ?

Alors, nous sommes très attentifs. Vous avez vu, nous finançons à hauteur de 110 millions d’euros un programme de 310 millions. Nous estimons bien sûr que les trajets domicile-travail, plutôt courte distance, trajets du quotidien sont indispensables, prioritaires. Et nous veillerons à cet équilibre-là.

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