La SNCF réclame 168 millions d’euros à la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour faire face à l’inflation, Wauquiez refuse de payer

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Publié le 15/12/2022 à 13h00 Mis à jour le 17/12/2022 à 09h56

La région a saisi la chambre régionale des comptes pour une expertise de la gestion des TER en Auvergne-Rhône-Alpes.

“Si j’accepte la hausse que réclame la SNCF, cela veut dire que les prix des TER vont doubler”, a déclaré le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Qui dit refuser catégoriquement de payer la facture, et se tourne vers l’Etat.

Afin de faire rouler les trains TER en Auvergne-Rhône-Alpes, la Région verse chaque année 530 millions d’euros à la SNCF, suivant la convention signée entre la collectivité et l’entreprise nationale. Pour faire face à la hausse de la facture énergétique, la SNCF réclame 168 millions d’euros supplémentaires à la Région en 2023. Hors de question pour Laurent Wauquiez. “Si j’accepte la hausse que réclame la SNCF, cela veut dire que les prix des TER vont doubler, a dit Laurent Wauquiez, ce jeudi matin, en conférence de presse. Alors la Région a déjà décidé d’augmenter de 8 % les TER à partir du 1er janvier prochain.

Laurent Wauquiez a ensuite fustigé le “comportement honteux” de la SNCF. “Ils osent réclamer 168 millions, mais ne proposent rien pour améliorer le service. Nous sommes dans un bras de fer très clair, et nous avons saisi la Chambre régionale des comptes (CRC) afin d’expertiser la gestion de SNCF”, a déclaré Laurent Wauquiez.

“Ne pas financer seulement la hausse du pass Navigo”

Le président de Région en a profité aussi pour s’attaquer une nouvelle fois le “centralisme parisien”. “La hausse que nous propose la SNCF est du même ordre que celle du pass Navigo en Île-de-France, et que l’Etat vient d’accepter de financer avec nos impôts. Le problème est le même dans toutes les régions, il n’y a pas de raison que l’Etat finance seulement les déplacements en Île-de-France.”

Un voeu à l’unanimité. En fin de séance, le vice-président en charge des Transports, Frédéric Aguilera, a présenté un vœu pour l’exécutif dénonçant le « chantage inacceptable » de la SNCF et réclamant à l’Etat « d’accorder aux usagers des transports d’Auvergne-Rhône-Alpes la même attention que celle qu’il apporte aux usagers d’Île-de-France, en versant un montant de 168 millions d’euros. ». Il a été voté à l’unanimité.

Laurent Bernard

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