Jean-Pierre Farandou (SNCF): “la cession d’actifs est une question prématurée”

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Le 04/09/2020

Cession de filiales de la SNCF? Pour Jean-Pierre Farandou, patron du groupe ferroviaire, "l'urgence c'est la mise en place du plan de relance" © JEAN-FRANCOIS MONIER Cession de filiales de la SNCF? Pour Jean-Pierre Farandou, patron du groupe ferroviaire, “l’urgence c’est la mise en place du plan de relance”

Du tac au tac. Après les déclarations du ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari qui dévoilait dans Le Parisien une volonté de céder des filiales de la SNCF sans plus de précisions. Ce vendredi matin, sur RTL, Jean-Pierre Farandou, PDG du groupe, a répliqué.

“La question est prématurée. Pour moi l’urgence c’est la mise en place du plan de relance”, a expliqué le patron de la SNCF qui ajoute qu’il est tout de même prêt à “travailler avec l’Etat”. “On fera une revue de portefeuille”.

Pour le moment rien ne permet de savoir quelles entités seraient concernées. Les noms de Geodis et Keolis circulent. Mais Jean-Pierre Farandou prend les devants: ce ne sera pas Geodis.

“C’est le dernier grand logisticien français. C’est un sujet de souveraineté. Il resteront dans le groupe SNCF. C’est une entreprise stratégique”, affirme le PDG de la SNCF.

Il rappelle qu’au coeur de la crise du Covid, Geodis a affrété en 48 heures des gros porteurs pour livrer “des masques aux Français”. Il signale aussi que “le transport routier n’est qu’une petite partie de leur activité”.

5 milliards d’euros de pertes

Ce sujet devient une polémique. Il a été lancé par Jean-Baptiste Djebbari ce jeudi après l’annonce du plan de relance du ferroviaire de 4,7 milliards d’euros.

Jean-Pierre Farandou estime qu’avec ce montant, “on peut faire beaucoup de choses. (…) Ca va nous permettre de poursuivre notre trajectoire de développement du ferroviaire dans le pays, en particulier pour le réseau, pour le fret, pour les trains de nuit, pour les petites lignes…”.

Mais pour le ministre, il ne suffira pas à combler les pertes de la SNCF, soit 5 milliards d’euros entre décembre et juin à cause des grèves et de l’épidémie de Covid-19.

“Il faut que le groupe SNCF tienne ses objectifs d’équilibre financier à l’horizon 2024”, fixés par la loi de réforme ferroviaire de 2018, a prévenu le ministre ajoutant que “l’entreprise doit étudier les différentes options qui lui permettront de retrouver l’équilibre, par exemple une cession de filiales”.

Cette affaire arrive à quelques jours d’une grève des transports annoncée pour le 17 septembre. “On s’en serait passé, on a du mal à la comprendre”, estime Jean-Pierre Farandou.

Le patron de la SNCF reste toutefois sceptique sur les conséquences du mouvement. “Je suis convaincu qu’elle sera peu suivie. Il aura peu de perturbations. Le 17 septembre, il y aura des trains”.

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