Isère TER : les problèmes s’accumulent et engendrent une vraie galère

07-10-2020 Clément Berthet
Isère TER : les problèmes s’accumulent et engendrent une vraie galère

Depuis plus d’un an, les TER sont confrontés à un problème de personnel et de vétusté du matériel. À cela s’ajoutent des travaux. De quoi engendrer des annulations et des retards de train. Une vraie galère entre Lyon et Grenoble.
Depuis un an, le trafic est TER est perturbé sur la ligne Lyon-Grenoble par des contraintes de productions, autrement dit un manque de personnel et des rames vieillissantes. Photo Le DL /Benoit LAGNEUX
Il faut s’armer aussi bien de patience que de motivation pour prendre le train entre Lyon et Grenoble en ce moment. Quasiment chaque jour, des trains sont retardés voire supprimés. Et ce, pour de multiples raisons. Car c’est toute la complexité de cette affaire. Elle résulte d’un concours de circonstances.
Avec tout d’abord des travaux de renouvellement de voies entre Grenoble et Moirans, et entre Valence et Moirans (https://www.ledauphine.com/transport/2022/07/31/quatre-mois-pour-regenerer-les-voies-ferrees-entre-grenoble-et-valence ) qui, s’ils se déroulent la nuit entre 21 heures et 6 heures, ont parfois des incidences de dernière minute le matin. En effet, certaines interventions prennent plus de temps que prévu et contraignent les entreprises à terminer le chantier au-delà des 6 heures. Résultat : des trains supprimés dès l’aube pour les premiers voyageurs, qui empruntent souvent ces trains pour aller travailler.
« Ces difficultés sont notamment dues à des pannes d’engins de chantier et à des problèmes de patrimoine sur cette ligne ferroviaire historique. Des actions ont été mises en oeuvre tant avec l’entreprise qu’avec le gestionnaire de patrimoine afin d’assurer la fin du chantier dans les meilleures conditions », explique-t-on à SNCF Réseau, qui promet une fin des travaux pour le 23 décembre.
Des “contraintes de production” depuis bientôt un an
Des incidents qui impactent également les TER de l’axe Lyon-Grenoble qui circulent par Moirans.
Une ligne déjà bien affectée par de multiples problèmes en ce moment. Depuis un an, des “contraintes de production” comme les appelle la SNCF, affectent cette ligne. Censés s’arrêter en janvier 2022, ils sont toujours là. En attestent les grilles de trajets remis à jour quotidiennement sur le site internet des TER Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’agirait de rames vieillissantes qui sont en réparation et d’un manque de personnel de maintenance. Car les informations sont extrêmement compliquées à obtenir du côté de la SNCF qui renvoie la balle entre les services “voyageurs” et “réseau”. Une opacité que dénoncent également les associations d’usagers.
Si la situation s’est améliorée depuis l’hiver dernier quand un train sur deux était supprimé (https://www.ledauphine.com/transport/2022/03/25/isere-la-semaine-noire-des-usagers-de-la-ligne-ter-lyon-grenoble ), le rebond épidémique (c’était l’une des causes mises en avant en 2021 par la SNCF pour expliquer le manque de personnel de maintenance) laisse craindre une nouvelle dégradation du service.
À cela pourrait s’ajouter le problème des feuilles mortes sur les voies qui avaient également perturbées le trafic à l’automne dernier. « Pour le réseau ferroviaire, c’est une période sensible. Les feuilles mortes et l’humidité génèrent sur les rails une pâte végétale graisseuse qui réduit considérablement l’adhérence. La saison automnale est aussi propice aux heurts de gibiers et aux chutes d’arbres liées au mauvais temps », précise SNCF réseau qui promet des mesures de prévention.
« Nous maîtrisons la végétation tout au long de l’année, nous menons des actions préventives. Elles vont permettre de traiter plus vite et en plus grand nombre les conséquences des chutes de feuilles mortes et des chocs et ainsi réduire au maximum les temps d’immobilisation des matériels roulants. Nous formons également les conducteurs et nous nettoyons les rails chaque semaine. Quatre tournées de trains-laveurs ou de trains-gratteurs sont réalisées. »
Des mesures plus que nécessaires quand on sait que la fréquentation des TER a augmenté de 15 %, notamment en raison de l’augmentation du prix des carburants.

Des mesures plus que nécessaires quand on sait que la fréquentation des TER a augmenté de 15 %,
notamment en raison de l’augmentation du prix des carburants.

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