Sorte d’avant-match avant les manifestations prévues pour le 1er mai, cette journée d’expression risque de créer des perturbations à la veille des vacances scolaires de la zone C.
RÉFORME DES RETRAITES – Préparer le terrain avant la traditionnelle mobilisation de la fête du Travail. Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont appelé ce samedi 15 avril à une « journée d’expression de la colère cheminote » jeudi prochain, présentée comme une « étape de préparation » aux manifestations du 1er mai, peu après la promulgation express de la réforme des retraites.
« La promulgation nocturne de la loi ne change rien du tout à notre combat. Nous ne passerons pas à autre chose tant que cette loi n’est pas abandonnée », affirment dans un communiqué la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, qui mènent une grève reconductible depuis le 7 mars dernier.
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— CGT Cheminots (@cgtcheminots)Voir le tweet
Avec cet appel, les syndicats représentatifs de la SNCF souhaitent donc mettre en place des rassemblements de travailleurs pour débattre de la situation actuelle afin de « créer les conditions de la réussite d’un 1er mai d’ampleur » dans l’Hexagone. Ils invitent aussi « à développer la lutte partout en poursuivant la mobilisation ».
En plein chassé-croisé
Avant les défilés du 1er mai, les organisations syndicales « proposent, comme étape de préparation, de faire du 20 avril prochain une journée d’expression de la colère cheminote (…) y compris dans un cadre interprofessionnel », indiquent-elles.
Cependant, cette date risque d’avoir de sérieuses conséquences en fonction des actions qui seront mises en place, notamment pour le trafic ferroviaire. Il faut dire que cette date tombe la veille des vacances scolaires des régions parisienne et occitane (Zone C) et d’un week-end de chassé-croisé dans les autres zones qui sont déjà en congés.
Dénonçant la « brutalité de la réforme » et le « bras d’honneur » du gouvernement malgré les nombreuses journées de mobilisation, l’intersyndicale estime donc que « la violence sociale, orchestrée par le gouvernement et le président des riches, nous engage à rester mobilisés », notamment pour cette date du 20 avril.
Les syndicats misent sur le traditionnel rendez-vous du 1er mai qu’ils souhaitent transformer en « journée de mobilisation exceptionnelle et populaire » contre le cœur de la réforme, la retraite à 64 ans. Une réforme controversée mais finalement adoptée dans sa majeure partie vendredi par le Conseil constitutionnel, après plusieurs semaines d’attente et d’espoirs pour les opposants au projet de loi du gouvernement.
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